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COMMENT ET POURQUOI NE RÉPONDONS-NOUS PAS AUX QUESTIONS ?


Généralement nous ne répondons pas aux questions qu'autrui nous pose parce que :

- Nous n’avons pas entendu sa question, nous éprouvons un besoin irrépressible de nous exprimer. Nous ne serions pas même capables de répéter ce qu’il nous demande, mais nous parlons comme si nous lui répondions. L’auteur de la question peut alors faire semblant que nous avons répondu et rebondir à son tour ou bien nous faire remarquer que nous n’avons pas répondu, ce qui nous vexe généralement et plus rarement nous fait prendre conscience de notre fonctionnement.

- Nous avons entendu un mot dans sa question et ce mot nous fait réagir. Il y a des mots chargés d’affects qui semblent empêcher toute réflexion posée, par exemple les mots « solitude », « désespoir », « bienveillance », « immigration », « enfance », « homosexualité », « religion », etc. Pourtant ce ne sont que des mots qui désignent une réalité à leur manière, mais ils ne sont pas eux-mêmes cette réalité. Nous nous contentons alors de rebondir sur ces mots qui nous font réagir.

- Nous avons entendu la question qu’autrui nous pose, mais elle nous embête parce que nous n’avons pas de réponse toute faite, elle ne nous permet pas de dire ce que nous savons déjà. Nous réagissons alors en disant que la question est mal posée, que nous préférons répondre à une autre question que nous posons donc nous-mêmes. Nous sommes alors prétentieux.

- La question qu’autrui nous pose nous inquiète, car nous ne sommes pas certains de la réponse, nous craignons de commettre une erreur en y répondant et nous n’aimons pas montrer que nous commettons des erreurs. Nous préférons dire que nous ne savons pas plutôt que nous aventurer à proposer une hypothèse. Nous paraissons alors modestes mais nous sommes lâches.

- Nous avons entendu la question qu’autrui nous pose et elle nous plait, mais nous n’avons pas envie de nous fatiguer à réfléchir. Nous lui disons alors que c’est une très bonne question et nous nous en tenons là.

- La question qu’autrui nous pose nous inquiète parce que nous nous demandons où il veut en venir. Nous le suspectons d’être un manipulateur alors inquiets nous tentons de calculer les coups d’avance, nous nous tenons sur nos gardes et restons muets ou bien comme nous pensons qu'il nous piège, nous tentons de le piéger.

- La question qu’autrui nous pose nous inquiète, car elle pourrait nous conduire à dire ce que nous pensons et à nous positionner, mais il faudrait alors ensuite assumer cette position, ce qui n’est pas facile, car nous aimerions bien garder toutes les possibilités ouvertes et éviter aussi de prêter le flanc à la critique.

- Il nous semble que la question qu’autrui nous pose est une accusation, alors au lieu de lui répondre, nous nous justifions.

- Autres hypothèses ?

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