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LES DIALOGUES DE MADAME RABAT-JOIE.

Madame Rabat-joie est un personnage avec lequel il m'arrive de dialoguer et vous pouvez lire ci-dessous certains des échanges que nous avons eus.

Ce qualificatif, peu seyant de rabat-joie, lui a été attribué par une de ses amies. Celle qui n'était alors pas encore appelée Madame Rabat-joie, a dit un jour qu'elle ne croyait pas à cette gentillesse qui consiste (souvent entre femmes) à se faire des tas de compliments : "comme tu es jolie aujourd'hui", "j'aime beaucoup ta robe", "tu as minci, ça te va bien". Il lui semblait qu'il n'y avait là qu'une apparence d'attention à l'autre, une façon à la fois de se débarrasser de ce qu'il est véritablement et de l'enfermer dans des représentations superficielles, comme s'il fallait se donner de la valeur parce qu'on est joli, bien habillé, mince ou même brillant. Madame Rabat-Joie a alors décidé d'endosser le qualificatif

qui lui avait été attribué et de l'assumer. Cela lui a alors donné une certaine liberté de pensée et lui a ouvert des horizons insoupçonnés.

MADAME RABAT-JOIE NE PRÉSENTE PAS SES VOEUX

- Bonjour Madame Rabat-joie, tu ne présentes pas tes voeux ?

- Non, c’est conventionnel.

- Tu as un problème avec les conventions ?

- Oui

- Pourquoi ?

- Parce que c’est superficiel. On se souhaite la bonne année parce que tout le monde le fait, on se dit que si on ne le faisait pas on serait mal vu. Alors on se persuade soi-même, on se trouve sincère, on veut croire qu’on y croit. On joue à fond son personnage. On n’y croit d’ailleurs que le temps d’une soirée parce que c’est quand même fatigant cette croyance, et rapidement on s’en fout de la bonne année, on retombe vite dans nos drames dans lesquels on croit aussi parce qu’ils nous désennuient de l’existence.

- T’es pénible quand même !

- Oui

MADAME RABAT JOIE ET LE DÉSESPOIR

MADAME RABAT-JOIE ET LE DÉSESPOIR

- Bonjour Madame Rabat-joie, qu’est-ce que tu as à dire aujourd’hui ?

- Tu a le choix entre deux désespoirs.

- lesquels ? - 1° Le désespoir de t’oublier toi-même. Et il y a beaucoup de moyens pour s'oublier soi-même : le maniaque souci de son corps, de sa santé, de son bien-être, le ressassement de ses convictions, l'abandon à ses amours passionnées puis à ses amères déceptions, et même la quête de reconnaissance ou d'identité. 2° Le désespoir de te regarder, d’accepter le petit être que tu es et de le supporter. - Y a-t-il une différence de qualité entre ces deux désespoirs ? - Oui le premier désespoir peut prendre le masque de la joie ou d'une promesse de joie, mais ce n’est qu’un baume superficiel sur la plaie. - Peut-on échapper au désespoir ? - Non - Décidément c’est toi qui est désespérante avec tes propos absurdes ! - Suis-je la cause de ton désespoir ou bien est-ce que je me contente de te le dévoiler à toi-même? - Fiche-moi la paix maintenant !

MADAME RABAT-JOIE ET LA QUESTION DE LA RECONNAISSANCE

- Bonjour Madame Rabat-joie. Tu ne penses pas qu’on a besoin d’un peu de reconnaissance quand-même ?

- Oui on en a besoin, mais ce besoin comme tous les besoins risque de nous aliéner car l’être humain a la fâcheuse tendance d’en vouloir toujours plus. Le désir de reconnaissance peut faire de nous des esclaves. Marc Zuckerberg a d’ailleurs su tirer le plus grand profit de ce désir autant démesuré que servile.

- Toi, ça te fait pas plaisir quand même de recevoir des signes de reconnaissance ? - Oui ça me fait plaisir mais je m’en méfie. - Pourquoi ? - Pour deux raisons. - Lesquelles ? - D’abord généralement quand on donne ces signes de reconnaissance c’est juste pour se rassurer soi-même. Par exemple, quand on observe que tout le monde se met à donner sa reconnaissance à quelque chose, on s’installe dans la même posture, on n’ose pas critiquer pour ne pas être rejeté. En outre, fréquemment on reconnait autrui dans le but qu’il nous reconnaisse aussi et avec ce système chacun a sa petite satisfaction, on obtient un semblant de paix. Donc la reconnaissance n’a souvent pas grand chose à voir avec la qualité de ce qui est reconnu. C’est au mieux un code qui permet un certain fonctionnement social.

Ensuite se sentir reconnu c’est agréable parce que ça donne confiance en soi, mais on s’y habitue et on en demande toujours plus, c’est un peu comme l’alcool qui donne également confiance. Au bout d’un moment on souffre de crise de manque et on est prêt à tout pour avoir sa dose. On finit même par perdre ce qu’on recherche : la confiance ! On ne veut pas décevoir, on s’engonce dans une posture qui nous a valu cette reconnaissance et on se met à jouer son propre personnage.

- Alors comment faire pour ne pas tomber dans cette addiction ?

- C’est très simple : ne pas craindre de décevoir, s’y entrainer même.

- En effet, toi, Madame Rabat-joie tu me déçois souvent ! Mais n’est-ce pas un problème de décevoir les autres, ils ne peuvent plus compter sur nous ?

- Oui, il ne peuvent plus compter sur nous. Alors ils n’ont plus qu’à s’arranger avec eux-mêmes, c’est le mieux qu’on puisse leur souhaiter.

MADAME RABAT-JOIE ET LES QUESTIONS D'IDENTITÉ

- Bonjour Madame Rabat-joie. L’autre jour tu as dit que rechercher son identité c’est un moyen de s’oublier soi-même. Mais tu dis des choses contradictoires, si je recherche mon identité c’est justement que je ne m’oublie pas !

- Connais-tu des personnes qui parlent d’identité?

- Oui, j’en connais pas mal, on dirait même que ça les obsède cette question d’identité. Elles y reviennent tout le temps. Elles veulent se définir comme ceci ou comme cela. - Et ce que tu appelles comme ceci ou comme cela, c’est quelque chose de singulier ou de général ? - C’est souvent très général par exemple : elles se disent françaises avant tout, ou bretonnes, ou basques, ou musulmanes, ou homos, ou femmes, ou gilets jaunes. Elles font d’ailleurs souvent comme si ces identités s’excluaient, comme si elles ne pouvaient en posséder qu’UNE SEULE qu’elles revendiquent haut et fort ! - Quand on se définit de façon aussi générale est-ce qu’on se connaît soi-même ? - Non, on se cache plutôt derrière ces généralités. - Donc quand on se cache est-ce qu’on ne cherche pas à s’oublier ? - oui - Alors est-ce que c’était contradictoire ? - Allez ! En plus de Madame Rabat-joie tu es aussi Madame-je-sais-tout ! Mais sache que chercher son identité ça peut être bien autre chose que défendre une généralité à laquelle on s’accroche pour se rassurer de ne pas savoir qui on est !

MADAME RABAT-JOIE ET LES GENS HEUREUX SUR FACEBOOK.

- Bonjour Madame Rabat-joie

- Bonjour

- Tu as vu comme ils sont heureux ! - Ah bon, comment tu le sais ? - Ben regarde leurs pages Facebook. Elle, on la voit toute belle faire du cheval en compagnie de son amoureux et elle n’aime rien tant que les animaux ! Et lui, il vient de publier son dernier livre, il a plein de likes et des tas de commentaires élogieux. Voilà de belles preuves de réussite et de bonheur quand même ! - Quand on est heureux, a-t-on besoin de faire ce genre d’efforts pour le montrer ? - Bien sûr ! Pour partager, ça rajoute encore un peu au bonheur quand c’est partagé ! - Celui qui a besoin d’en rajouter et de montrer qu’il est heureux est-il heureux? - Hum, s’il est dans le besoin d’en rajouter, il y a un problème, le bonheur en principe se suffit à lui-même. Il se vit intérieurement, mais il n’a pas besoin d’être proclamé. - Mais alors pourquoi certains le proclament-ils ? - Peut-être pour persuader les autres de ce dont ils voudraient bien se persuader eux-mêmes. Peut-être sont-ils des désespérés qui ne veulent pas se l’avouer. - Et toi, tu ressens du bonheur quand tu la vois faire du cheval avec son amoureux ou quand il met la photo de son livre ? - Non, je ressens leur angoisse : ils veulent que j’approuve leur bonheur. - Et tu le fais ? - Oui, parce ce que j’ai pitié de leur angoisse, je veux les préserver.

MADAME RABAT-JOIE, LES PROTECTEURS ET LEUR GOÛT DU DRAME.

- Fais attention à toi quand même Madame Rabat-joie.

- Pourquoi ?

- Tu es un peu directe avec les gens - Et alors ? - Tu te mets en danger - Quels dangers ? - Ils peuvent te rejeter, même te haïr, peut-être même te tuer. Tu sais quand même qu’on a tué Socrate ! Et parfois à force de l’imiter avec tes questions, à force de les inciter à se connaître eux-mêmes tu vois bien que tu irrites ou même tu exaspères les gens. - J’en suis bien désolée, mais les connaître et comprendre comment ils raisonnent et résonnent, me passionne. Et puis la mort de Socrate, toi, tu la vois comme logique ou dramatique ? - Dramatique - Les hommes ne sont-ils pas mortels ? - Oui - Et Socrate n’est-il pas un homme ? - Oui - Donc n’est-il pas logique que Socrate qui est un homme soit mortel et donc qu’il meure ? - Oui - Donc sa mort n’est pas dramatique mais logique. Lui-même n’a pas fait de drame de sa propre mort, ce sont les autres qui l’ont dramatisée. Et toi, tu aimes dramatiser ? - Eh, apparemment, oui ! - Sais-tu que les protecteurs de ton espèce adorent les drames ? - Pourquoi ? - Ils vivent dans le monde du possible et comme tout est toujours possible, ils jouissent de drames qui frappent leur esprit : « tu pourrais te faire voler, te faire frapper, te faire étriper, tu pourrais même mourir ». Ils sont protecteurs par anticipation. - D’accord mais les dangers ne sont pas seulement possibles, ils sont souvent bien réels. - Les dangers font beaucoup moins peur quand ils sont réels. La mort est grave mais pas dramatique. Mais les protecteurs ou les protectrices aiment vibrer, ils ont besoin de rajouter du drame à la gravité. - Mais pourquoi ont-ils besoin de rajouter du drame à ce qui est simplement grave ? - Tu pourrais chercher toi-même une réponse à ta question, quel paresseux tu fais ! D’ailleurs les paresseux aiment souvent les drames tapageurs, seuls moyens pour les sortir de leur mollesse! Fais un effort de réflexion : toi, pourquoi as-tu besoin d’imaginer des drames ? - Attends, tu viens déjà de me donner une idée, mais je réfléchis… par hantise de la banalité. Le drame permet d’oublier que la mort est une réalité des plus banales, il nous fait croire que c’est un événement exceptionnel. - Possible, et pourquoi les protecteurs veulent-ils protéger ? Pourquoi, toi, veux-tu me protéger ? - Peut-être pour que tu participes à mon drame, pour qu’on soit dans le même film où j’aurai le rôle de protecteur et je pourrai te serrer contre moi. - Donc moi, je serais ta créature à protéger. Décidément c’est plutôt toi le danger ! Tu voudrais que je vive dans tes drames mais ils sont fatigants, étouffants, je te propose un autre programme, il s’agit plutôt d’une comédie. - Laquelle ? - Celle qui est en cours.

MADAME RABAT-JOIE DÉFEND LA GENT MASCULINE

- Bonjour Madame Rabat-joie. Pourquoi as-tu décidé d’être rabat-joie ? C’est une attitude pas très sexy, on demande généralement aux femmes d’être jolies, aimables et douces, et toi ça ne te préoccupe pas ! Mais tu te prends pour qui ?! Tiens je me demande si tu n’es pas féministe !

- Non, je suis masculiniste, je rencontre souvent des hommes en difficulté et je veux plutôt prendre leur défense.

-Pourquoi ? ils ne sont quand même pas réputés pour être des victimes!

- Tu sais, le bourreau, la victime, on passe très rapidement de l’un à l’autre. On a vite fait de s’acharner sur celui qu’on estime être un bourreau et qui devient alors une victime. Et puis je veux prendre la défense des hommes parce que leur souffrance saute beaucoup moins au yeux que celle des femmes. Comme leur souffrance prend des masques trompeurs, on ne s’en rend même pas compte, mais en réalité c’est vraiment dur et fatigant d’être un homme.

- Pourquoi ?

- Les hommes se mettent des tas de missions sur le dos pour ne pas être décevants et pour ne pas se décevoir eux-mêmes. Ils pensent qu’ils doivent être forts, puissants et intelligents et tout cela sans paraître trop prétentieux. Un homme doit briller aux yeux de tous. Une femme, sur ce plan-là, on ne lui demande rien, elle peut exister tranquillement dans l’ombre à s’occuper de ses petites affaires de femmes. Mais si un homme ne brille pas, il a le sentiment de ne pas exister, d’être un moins que rien et il en souffre beaucoup. Souviens-toi il y a même un président qui a dit : « il y a des gens qui ne sont rien », cela semblait lui faire très peur, c’était le pire qu'il pouvait concevoir : n’être rien. Cela signifie que pour lui, il est très important d’être Quelqu’un !… pfff être "Quelqu’un" quelle fatigue !

- D’accord, la société semble plutôt donner aux hommes ces missions de puissance et d’intelligence auxquelles ils s’efforcent d’obéir. Mais c’est mieux que la mission d’être jolie, gentille et appétissante qu’on attribue généralement aux femmes.

- Arrête ta concurrence victimaire, à force d’être chacun centré sur sa souffrance on ne voit même plus celles des autres ! Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas de problème pour les femmes, mais là je te parle des hommes qui ont aussi leurs problèmes et de cela on ne parle pas généralement.

- Bon, d’accord, alors dis-moi c’est quoi le problème pour ces malheureux?

- Ils dépensent beaucoup d’énergie pour être regardé. Ils n’ont pas tellement changé depuis qu’ils étaient petits garçons dans la cour de récré. Ils font des batailles entre eux à qui sera le plus ceci, le plus cela. Ils veulent prouver qu’ils sont Quelqu’un à celui qui dit qu’ils ne sont rien. Alors, ils prennent un air sérieux, et savant, un ton docte et paternel, ils font la leçon ou, s’ils sont plus timides, ils se cachent derrière des citations ou bien ils font les malins, ou encore ils font mine de ne pas se prendre au sérieux et passent leur temps à lancer des blagues truculentes ou à faire de la provoc. L’angoisse de n’être rien et l’image d’eux-mêmes qu’ils ont à défendre les épuise. Et parfois, il ne leur reste plus beaucoup de temps de cerveau disponible pour réfléchir sans arrières pensées, pour questionner avec candeur, pour se tromper sans craindre d’avoir l’air idiot, et pour recommencer.

- Hier tu disais que tu voyais un problème avec les protecteurs, mais si tu prends la défense des hommes tu es toi-même protectrice !

- Oui, je vois un problème quand les protecteurs inventent des dangers et des drames pour mieux asseoir leur pouvoir sur ceux qu’ils prétendent protéger, mais là je n’invente pas de drame, je dis au contraire aux hommes qu’il n’y a pas de drame à n’être rien.

- Ah, bon ? Les hommes ne doivent pas beaucoup apprécier ta protection si tu leur dis ça ! Et pour toi ce n’est pas un problème de n’être rien ?

- Non ce n’est pas un problème puisque c’est la réalité ! Change un peu d’échelle et alors tu verras l’infime poussière que tu es, que nous sommes tous. Chacun disparaît dans les fosses de l’histoire, très rapidement oublié quand il a cassé sa pipe et, cela peut t’arriver dès demain, donc tranquille, pas besoin de se mettre une telle pression.

- Mais alors si on n’est rien, à quoi bon faire quoique ce soit ?

- Décidément, tu ne comprends pas ! Il y a d’autres moteurs dans la vie que la peur de n’être rien !

- Lesquels ?

- Fais un petit effort, laisse donc tomber la grille d’évaluation usée qu’on t’a livrée et qui te sert de béquille pour vivre. Ta réponse, invente-la !

MADAME RABAT-JOIE SE RÉCONCILIE AVEC LA SINCÉRITÉ

- Bonjour Madame Rabat-joie. Eh dis-moi, toi, tu crois en quelque chose ?

- Oui, je crois en la puissance de la croyance.

- Tu y crois, toi ! sincèrement ?

- Non, pas sincèrement.

- Pas sincèrement ! Comment peux-tu croire sans être sincère ?

- Celui qui croit sincèrement s’épuise souvent dans sa sincérité, cette dernière lui prend beaucoup d’énergie. Et puis il jouit encore plus de sa sincérité qui lui renvoie une belle image de lui-même que de la cause en laquelle il croit. C’est pourquoi il met la main sur son coeur, travaille sa communication plus que ses actions et ses actions elles-mêmes sont une façon de communiquer.

- Tu accuses la personne sincère d’être hypocrite ?

- Oui, la pire des hypocrites car elle croit à ses propres mensonges qui la valorisent et elle veut que les autres y croient aussi. D’ailleurs ils font mine de la croire par peur de ses réactions.

- Mais si tu ne crois pas sincèrement dans la cause que tu défends comment peux-tu t’engager ?

- Je distinguerais une personne qui s’engage avec sincérité de celle qui s’engage avec authenticité. La première ne supporte pas l’incertitude, elle s’engage sans prendre de risque puisqu’elle fait comme s’il n’y avait pas de doute, la seconde prend un risque, elle sait qu’il est possible qu’elle se trompe. La première ne veut pas voir l’inquiétude qui l’habite, la seconde tremble. La première n’a pas pris le temps d’examiner avec un regard critique, elle sort les griffes, ceux qui ne font pas comme elle sont des abrutis, pense-t-elle. La seconde accepte la critique, l’écoute et sait que cela peut la conduire à changer d’avis, mais tant qu’elle n’en change pas, elle surmonte sa crainte, s’engage avec détermination et assume.

- Et toi, alors Madame Rabat-joie, tu serais plus authentique que sincère ?

- Les choses ne sont pas tranchées, les deux probablement. Quand je vois la démonstration de sincérité de certaines personnes cela m’irrite. Elles en font trop, c’est vraiment étouffant.

- Mais pourquoi cela t’irrite-t-il ? Ces personnes sont plutôt à plaindre qu’autre chose !

- Oui, tu as raison elles sont plutôt à plaindre. Si je m’irrite c’est probablement parce que je reconnais ce stratagème de sincérité en moi.

- En somme quand tu t’irrites contre l’autre, c’est que tu es irritée contre toi-même.

- Oui

- Pourrais-tu être moins irritée et te réconcilier avec la sincérité ?

- Oui, laisse moi réfléchir…Il y a une sincérité qui croit de tout son coeur sans faire de bruit. Elle est moins intelligente que l’authenticité car elle est sans distance. Elle n’a même pas conscience de choisir, elle donne et se donne sans s’observer. C’est la puissance de sa croyance, généreuse et dévouée, elle est aussi sans parole.

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